Un peu de culture...
Je ne suis pas beaucoup sortie pendant que j’étais dans le Wirral, mais j’ai quand même sauvée la mise en visitant 3 musées. L’avantage des musées en Angleterre, c’est qu’ils sont souvent gratuits, comme c’est le cas à Liverpool et dans le Wirral. Mais de temps en temps, tu tombes sur un musée comme celui des Beatles qui coute presque £ 10 (= 15 €).
Le Lady Lever Art Gallery :
Ce musée renferme des œuvres-d’art Pré-Raphëlites de Millais et de Rossetti, ainsi que des portraits de Gainsborough et de Reynolds (pour les connaisseurs…). Mais on y trouve aussi des paysages de styles romantiques de Turner ou Constable. Il faut aimer le style. Pour un musée gratuit, ça vaut vraiment le coup.
[A noter sur Liverpool : Cette ville sera la Capitale de la Culture en 2008 !]
Le Merseyside Maritime Museum :
Ce musée est dédié à la vie maritime de Liverpool et des environs. J’avoue que je n’étais pas super motivée pour visiter ce musée. En fait, j’étais surtout venue pour la Transatlantic Slavery Gallery dont Edwige, ma collègue m’avait parlée. Cette expo était réellement passionante. En plus, elle était très ludique. Il y a beaucoup de choses adaptées aux enfants, mais aussi aux personnes handicapées. Tu peux écouter des témoignages d’exclaves (reconstitués bien sûr), regarder des vidéos sur la situation actuelle des Noirs, toucher des objets. Ce qui m’a le plus marqué était la reconstitution en grandeur d’une cale de navire qui transportait des esclaves. C’était très sombre et il y avait des jeux de lumière et de sons pour nous faire percevoir les conditions dans lesquelles ces esclaves devaient voyager. J’ai d’ailleurs vu une gamine pleurer en passant parce que cela l’avait effrayé. L’exposition est vraiment compléte. Elle retrace toute l’histoire de l’esclavage du 15ème siècle à l’abolition. On peut y voir des armes, des bijoux, des menottes et toutes sortes de chaines. Cette expo traite vraiment de tous les thèmes sans pudeur.
Le Tate Liverpool :
C’est l’une des plus grandes galleries d’art moderne après Londres. Elle couvre tout le 20ème siècle de 1900 à nos jours. On y trouve du Cézanne, du Braque, du Matisse ou encore du Pollock. Un des chef-d’œuvres du Tate est Weeping woman de Picasso. (je ne connais pas le titre en français) Comme vous le savez peut-être, ce tableau a été peint en réponse à la guerre civile espagnole. Dora Maar (représentée ici) représente en quelque sorte la souffrance du peuple espagnol.
[A savoir : le Tate est une famille de galeries qui comprend le Tate Liverpool, Tate Britain, Tate Modern à Londres et le Tate St Ives dans les Cornouailles]
Exposition de Kara Walker :
C’est exposition m’a beaucoup plu. Elle s’intitule Grub for Sharks, A Concession to the Negro Populace. Comme son nom le laisse penser, Kara Walker est une Afro-américaine qui s’est vite fait remarquer. Son art consiste à découper des silhouette dans du papier noir. Ces silhouettes sont découpées autour des thèmes du racisme et du sexe. Dans l’exposition présente au Tate, Walker représente le peuple Noir, par l’intermédiaire des femmes esclaves victimes des agressions sexuelles des Blancs. C’est parfois très choquant, notamment lorsqu’elle met en scène les scènes de viol et d’accouchement (d’enfants considérés alors comme bâtards). Cette expo m’a marqué et m’a étonné. J’ai été agréablement surprise de voir toute une installation au rez-de-chaussé du Tate dédiée à l’expression artistique d’une femme noire à Liverpool, ville où jusqu’alors je ne m’étais pas sentie super à l’aise (ex : un mec qui me tire la langue dans la rue…). Il y a un grand décalage entre ce que l’on constate par soi-même dans la rue et les efforts qui peuvent fournis pour cacher un racisme latent (expos, importante présence de Noirs à la TV)
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